A trop poser mes levres sur une existence muette j'en avais oublie la saveur...il y a parfois un gout d'amertume, parfois de desir, parfois d'audace mais surtout d'envie...et puis on ebranle nos convictions, on retourne la terre des pensees defuntes, on suggere plus qu'on ne precise...desormais mes levres se delectent de l'instinct avec lequel je reagis...proie j'etais, predateur je suis, feline je reste...j'accentue avec une certaine devotion les traits fins de mes visions nocturnes, erotiques...je veux provoquer le choc interne et fragile de la survie...jongler avec mes angoisses sur le toit du monde et les faire tomber volontairement dans l'oubli...me prendre ce grand mur blanc de face...collision, emotions...je veux avoir mal par necessite...et prendre du plaisir a en oublier qui je suis...j'ai de l'espoir plein les poches, et des larmes a verser encore...la peine ressentie a cause de ou pour sera peut etre demain de la joie pour...et là c'est une clope qui se pose sur mes levres...